de 1875 à 1878

Robert Louis Stevenson

De Barbizon à Grez sur Loing  entre 1875 et 1878

 

1875

C’est en 1875, à l’âge de 25 ans, ses études d’avocat terminées que Stevenson rejoint son cousin Bob, artiste peintre à Paris. Bob fréquente l’atelier de Carolus Duran et les deux cousins mènent au milieu des artistes la vie de Bohème Dès les beaux jours ils suivent le mouvement et se rendent à Barbizon où ils résident à l’Hôtel Siron (actuel Bas Bréau). Monsieur Siron les appelle les Stennies, Stennie l’ainé et Stennie frère.

Durant l’été, ils font, avec leurs compagnons de bohème, une excursion à Grez où il y a de l’eau !. Ils pousseront jusqu’à Marlotte mais reviendront passer la nuit à Grez à la pension Chevillon au pied du pont.

De ses longues promenades en forêt, Stevenson témoignera dans son essai «Treasure forest». Il rédigera également une nouvelle «Le trésor de Franchard».

1876

En 1876, Stevenson part en « croisière » sur les canaux du Nord – d’Anvers à Pontoise – en compagnie de l’artiste Walter Simpson, à bord de deux canots : l’Aréthuse et la Cigarette, aventure relatée dans son ouvrage « Par les canaux et les rivières ».

Dès son retour, il rejoint son cousin Bob qui a suivi les colonies d’artistes britanniques à Grez. Réside alors à l’Hôtel Chevillon une belle et sombre artiste américaine – Fanny Osborne – accompagnée de sa fille Isobel, une ravissante jeune fille de 17 ans et de son fils d’une dizaine d’années, Lloyd. Elle est venue à Grez se remettre du décès de son plus jeune fils, au grand dam des artistes qui ne supportent comme présence féminine que celles des modèles qu’ils amènent. Si Robert Louis Stevenson fut immédiatement attiré par la belle américaine, celle-ci marquât dans un premier temps une préférence pour Bob.

1877

L’année 1877 marquera le début des véritables relations entre Stevenson et celle qui deviendra plus tard son épouse, Fanny. C’est une saison idyllique qu’ils passent au bord du Loing, Fanny peignant encore et toujours, Stevenson la suivant, portant ombrelles et matériel.

Durant l’été, Stevenson et le sculpteur américain Pasdessus se font construire à Moret une péniche appelée «les onze mille vierges de Cologne». Incapables de régler le charpentier, celui-ci saisira la péniche et les deux canots qui ont servi sur les canaux du nord.

De retour à Paris, Stevenson donne comme adresse à sa famille «5, rue Ravignan », c’est à dire celle de Fanny…

1878

Dès les premiers beaux jours de 1978, Stevenson, Fanny et ses enfants se retrouvent à Grez. L’horizon s’obscurcit car le mari de Fanny la somme de rentrer en Californie et lui coupe les vivres. Quant au père de Stevenson peu satisfait de la liaison de son fils avec une américaine, mère de famille, plus âgée d’une dizaine d’années, il décide finalement à la suite d’un entretien qui aurait du être très orageux mais touché par la sincérité de son fils de lui verser une avance sur l’héritage afin qu’il poursuive sa carrière littéraire.

A la fin de l’été, Fanny rentre à San Francisco pour obtenir le divorce et Stevenson part dans les Cévennes qu’il parcourra à pied accompagné de son âne, Modestine, un périple de 240 km. Cette nouvelle aventure « du père de la randonnée » sera le thème d’un nouvel ouvrage : « Voyage avec un âne dans les Cévennes ».

Fanny et R.L. Stevenson se marieront le 18 mai 1880 à Cisco en Californie.